A tous les Présidents des clubs IDF FFAB et à faire suivre dans vos clubs Chers amis, L’incrédulité, face aux premières annonces concernant le covid 19, a laissé la place à la stupéfaction puis, pour certains, à la peur. Peur pour ceux que nous aimons, pour soi, de manquer ... Et pour d’autres à la colère. Beaucoup aujourd’hui sont en proie à l’anxiété. Notre capacité émotionnelle est sans fin et notre capacité à la gérer … aléatoire. Nous ne sommes pas tous égaux tant dans nos moyens physiques, que psychiques ou matériels. Si nous n’avons pas prise sur cet effondrement mondial, nous avons néanmoins prise sur nous-mêmes pour traverser cette épreuve que l’on peut envisager comme une guerre, ou, comme le disait un urgentiste, comme une éducation de l’humilité, de l’interrelation et de la solidarité. Je souhaite à tous de puiser au plus profond de soi, deux des principes que l’Aïkido nous enseigne : l’adaptation, et, inhérent à tout art martial, la combattivité. Dans un premier temps vous trouverez ci-dessous les mots amicaux des Sempaï de notre ligue en mesure de nous contacter aujourd’hui. Le maintien du lien avec tous malgré l’absence de pratique est important et peut s’envisager comme un prolongement de notre discipline. Dans un deuxième temps, je propose aux enseignants qui veulent communiquer à l’ensemble de notre ligue, des paroles, des idées, des suggestions, des demandes, des offres … de nous les transmettre pour envoi à tous les clubs une fois par semaine, ou plus si besoin. Restons solidaires et responsables, Bon courage à tous, Maurice VO VAN Président de la ligue IDF FFAB 26/03/2020 |
Bonjour à toutes et à tous, Si vous le voulez bien, regardons calmement ce que signifie ce confinement pour nous aïkidoka. * Tout d’abord, cette situation est-elle nouvelle ? Pour nous, peut-être. Mais sur le cours de l’histoire de l’homme, sûrement pas, n’est-ce pas ?! Afin de trouver la perception juste, O’Sensei remontait toujours à la Source, à l’origine de toute chose, sachant que rien n’arrive par hasard dans le Grand Mouvement de la Nature. * Il est très intéressant de noter que dans l’ancien japonais, le mot "confinement" se dit "komori" qui vient de "komoru", "ACTION DE RESTER DANS LA GROTTE". (On le trouve dans le terme "Yamagomori", "retraite en montagne"). Il ne s’agit nullement d’être "enfermé" comme le mot confinement le laisse entendre dans notre langue, (voire parfois dans le japonais courant) , il signifie" ACTION DE REVENIR À L’ESSENTIEL ", "LE RETOUR À L’EMBRYON" (terme qui apparaît dans l’idéogramme !.. ). C’est le sens de : "Pourquoi je suis vivant, qu’est-ce que je fais de ma Vie ? ». Donc pour nous, quel Aïkido je pratique, quid de l’Aïkido dans ma Vie. Il s’agit bien de faire le point sur soi-même. Ce n’est pas un arrêt de l’activité, mais une introspection, n’est-ce pas ! * Cet arrêt (extérieur) nous permet de recadrer nos "Pensées" (revisiter notre façon de considérer le monde), "nos Paroles" (la qualité de nos dires), nos "Actions" (à commencer par le sens du geste en Aïkido). Une Vraie Méditation. Enfin... Tamura Sensei disait :
A nous de trouver "ici et maintenant" la bonne place en revenant à l’Essentiel. |
Chers tous, Les moments que nous vivons à l’heure actuelle me font penser à un poème – « Tu seras un homme mon fils » – que Rudyard Kipling (1865-1936) écrivit pour son fils John, alors âgé de 13 ans, ... Son titre anglais « If » (Si) nous rappelle que nous ne sommes pas infaillibles et qu’il faut rester humbles face aux vicissitudes de la vie… L’interprétation (et non la traduction !) ci-dessous est celle qu’André Maurois proposa en 1918 (il avait été interprète militaire et officier de liaison auprès du Corps Expéditionnaire Britannique pendant la Grande Guerre). C’est mon père, lui-même grand blessé de guerre pendant la 2nde guerre mondiale qui me le fit lire à peu près au même âge que John. J’en ai été marqué à jamais et je médite souvent sur ces paroles… Je ne pense pas qu’un texte puisse mieux exprimer l’état d’esprit qui est le mien en ce moment. En toute amitié, Jean-Marc CHAMOT ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Si Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ; Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre, Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ; Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles, Sans mentir toi-même d’un mot ; Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois, Et si tu peux aimer tous tes amis en frères, Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; Si tu sais méditer, observer et connaître, Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ; Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, Penser sans n’être que penseur ; Si tu sais être dur, sans jamais être en rage, Si tu sais être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage, Sans être moral et pédant ; Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront, Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis, Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire, Tu seras un homme mon fils ! R. Kipling (premier anglais à devenir prix Nobel de littérature en 1907) fut également l’auteur – entre autres – du Livre de la Jungle (1894). Françoise Morvan a récemment proposé une excellente traduction de ce poème dans un ouvrage illustré par Gaëtan Dorémus « Si… » (Seghers, Edition bilingue du 27/11/ 2018). |
Bonjour à tous mes amis et à la grande famille de l’Aïkido, Nous vivons à ce jour une période difficile (plus pour certains que pour d’autres) car ces jours de confinement sont plus faciles à supporter lorsque nous avons un jardin ou un chien …. Il est dur de ne plus voir nos amis, notre famille ou tout simplement de constater ces villes mortes que sont devenues nos espaces de vie d’avant, il est évident qu’elles sont vidées de leurs habitudes, du passage de ses habitants, de ses enfants qui crient et chantent dans la rue, plus de ballons qui viennent mourir à nos pieds, plus de passages d’avions, plus de trajets boulot /dodo, plus de réunions de travail , plus d’activités sportives, plus d’associations artistiques, plus de cultes religieux etc. Mais c’est peut-être le moment de se poser les bonnes questions… Pourquoi ? On dit que les choses n’arrivent pas pour rien, et de cela je suis convaincu… Nous sommes arrivés à un niveau ou notre mère la terre ne peut plus respirer, nous l’avons étouffée par nos consommations exorbitantes de choses non essentielles, nous sommes en permanence à la recherche du dernier pull, robe, chaussures et de tant d’autres caprices dont nous pourrions nous passer… L’arme à double tranchant de la mondialisation …. Ces avions qui traversent le monde pour nous satisfaire, qui nous apportent TOUT …. J’entends toujours les gens dire qu’ils n’ont le temps de rien. Ah si j’avais le temps je ferais ceci ou cela ! Ne dit-on pas que le temps c’est de l’argent ! Aujourd’hui mes amis, nous sommes RICHES d’avoir enfin ce TEMPS… Cette catastrophe terrestre, toutes ces vies perdues, toute cette tristesse de perdre des êtres chers… Mes amis, nous qui avons la chance d’être en vie (porteur ou pas de ce virus) ne nous lamentons pas de cet enfermement mais vivons pour EUX et restons chez nous ! Essayons de vivre positivement… Profitons de cette situation pour plonger au plus profond de nous-même et réfléchissons sur ce que nous avons fait, ce que nous aurions pu faire et surtout ce que nous pourrions accomplir demain. Profitons de ce temps qui nous est offert pour nous recentrer sur ce que nous estimons à ce jour être essentiel dans notre vie future et consolidons nos bases effritées par ce manque de temps. Notre famille : Retrouvons cette harmonie ou chacun est important pour l’autre, partageons ensemble les taches indispensables à cette retraite familiale forcée (pensez à ceux qui sont SEUL(E)S et à la chance que nous avons d’être ensemble !) Nos enfants sont souvent les souffrants de nos journées surchargées, redonnons leur la place qui leur est due, profitons pour avoir de longues discussions, essayons de ré apprivoiser ce qui est notre essentiel … Profitons pour faire du rangement dans nos placards, nos armoires afin de libérer nos esprits de ces futilités inutiles, faisons des heureux en distribuant à ceux qui manquent. Nos amis, disons-leur que nous les aimons ! Partageons avec eux des banalités, des souvenirs, nous avons du TEMPS à leur consacrer. Lisons ! Regardons les films ! Peignons ! Cousons ! Tricotons ! Dessinons ! Faisons des jeux de société ! Ecrivons ! Inventons ! Créons ! Faisons de la musique ! Aimons ! Ecoutons le silence. Nous avons le TEMPS…. Et surtout RESTONS CHEZ NOUS ! Rêvez à la joie de nos retrouvailles ! Vivez votre AÏKIDO à travers les stages, les vidéos et autres… Le net nous le permet ! Nous nous retrouverons, plus riches, plus ouverts aux autres pour pratiquer et je pense qu’avec cette expérience L’AÏKIDO reprendra son sens d’Harmonie et d’Amour ! Je vous aime et vous me manquez ! Prenez soin de vous, et surtout, RESTEZ CHEZ VOUS. Jean-Claude JOANNES |
Bonjour à toutes et à tous, Tout d’abord, j’adresse un message de soutien et d’encouragements envers les pratiquants et bien-sur tous les autres qui sont en première ligne en tant que personnels de santé. En regard de leur engagement, nous pouvons relativiser notre pénibilité liée au confinement. Maintenant, notre condition actuelle de confinement qui n’est certes pas la même pour tous nous invite par la force des choses à un retour salutaire sur nous même, et nous mesurons certainement l’importance des liens sociaux qui nous unissent. Notre pratique ne s’arrête pas pour autant ! C’est l’occasion de la poursuivre autrement. Nous n’avons pas de partenaire, ni l’émulation d’un groupe de travail mais nous pouvons garder l’état d’esprit avec lequel on pratique dans le dojo au travers des principes tels que le centrage, l’alignement, la présence à soi-même qui participent à notre « construction » et sûrement au renforcement de notre système immunitaire. Au-delà de nombreux exercices corporels et énergétiques que chacun peut choisir et pratiquer seul, nous pouvons nous relier quotidiennement, à nous-même, à notre groupe, à la Famille, par une pratique de respiration consciente. Par exemple, en portant l’attention sur l’inspir et sur l’expir, il s’agit de calmer l’esprit, se poser et créer un état de tranquillité. Nous en avons bien besoin. Si vous le souhaitez : pratiquons ensemble à distance...Le ma-aï est un peu plus grand...mais nous pouvons penser que l’air qu’on respire nous relie tous. Suivant le contexte, cette méditation peut se faire à un horaire défini, ce qui lui donne de l’intensité, mais nous pouvons la pratiquer à n’importe quel moment en pensant que nous sommes reliés. Prenez soin de vous et des autres ! Bien à vous. Jean-Pierre Pigeau |